DIRECT. Affaire Bétharram: "Je n'ai bénéficié d'aucune information privilégiée", affirme Bayrou

François Bayrou explique devant la commission d'enquête: “Mon lien avec Bétharram est la raison pour laquelle je suis ici, car j'étais parent d'élève il y a 40 ans.”
Il réagit ensuite à une information parue dans Mediapart, selon laquelle il aurait été membre du conseil d'administration de Bétharram en décembre 1985: “Je n'y ai jamais siégé, du moins à ma connaissance”, précise le Premier ministre. Il ajoute: “Je n'ai aucun souvenir d'être entré dans l'établissement scolaire. Je ne suis jamais allé à Bétharram en tant que parent d'élève, bien que j'aie été un parent d'élève peu assidu.”
C'est une audition "très importante" pour les victimes, dit François Bayrou devant les députés.
"Cette audition est très importante pour les filles et les garçons qui ont été victimes de violences sexuelles, depuis des décennies, à Bétharram ou ailleurs".
Face à la commission d’enquête sur les violences scolaires, le Premier ministre a également tenu à saluer "le courage de ceux qui ont révélé ce qui devait l’être". Il a toutefois critiqué ce qu’il considère comme une "instrumentalisation" de ces faits, amplifiée par la puissance des réseaux sociaux.
L'audition de François Bayrou par la commission d'enquête commence.
Des syndicats d'inspecteurs de l'Education et de chefs d'établissements ont déploré mercredi le manque de moyens pour lutter contre les violences en milieu scolaire et de transparence sur les contrôles, devant la commission parlementaire d'enquête.
"Pour que la parole des élèves s'exprime dans l'enceinte de l'établissement scolaire, il y a quand même la nécessité qu'il y ait un climat de confiance (...) Il faut un pôle médico-social. La parole des élèves ne vient pas spontanément vers les équipes de direction", a souligné Laurent Kaufmann, secrétaire fédéral de la CFDT Education.
Or "trop d'établissements sont dépourvus d'infirmières, d'assistantes sociales", a-t-il ajouté lors d'une audition par la commission d'enquête née de l'affaire Bétharram, avant celle du Premier ministre François Bayrou mercredi après-midi.
Emmanuel Macron a assuré avoir "confiance" en François Bayrou pour répondre "à toutes les questions" posées.
Le président a dit avoir "beaucoup parlé" de cette affaire avec lui, et l'a trouvé "bouleversé" notamment par les révélations de sa fille Hélène sur son agression physique par un prêtre dans un camp d'été. Des proches de ce prêtre assurent dans Libération mercredi que M. Bayrou avait été informé à l'époque d'une "gifle" donnée à sa fille.
L'ex-juge Christian Mirande estime que François Bayrou "a fait gonfler le soufflé" de l'affaire Bétharram en niant, initialement, être venu le voir en 1998 pour évoquer un dossier de viol à Bétharram.
"Il a eu le tort de dire d'abord qu'il ne m'avait pas rencontré", déclare l'ancien magistrat dans une interview à Sud Ouest.
"Il aurait dit: 'Je connais l'ex-juge, je l'ai vu, on a parlé de ce que la presse évoquait' et point final, on n'en parlait plus! Mais il a fait gonfler le soufflé", poursuit Christian Mirande.
"C'est mon voisin depuis cinquante ans", avait déclaré M. Bayrou au sujet de ce témoin-clé, le 18 février à l'Assemblée nationale, après avoir d'abord nié l'avoir rencontré à l'époque. "Est-ce que nous avons pu parler de cette affaire? Sans doute, de l'ambiance, de l'établissement, jamais du dossier" Carricart, le religieux accusé de viol, avait ajouté le Premier ministre.
Les députés de la commission d'enquête sur Bétharram affirment que François Bayrou aurait été alerté des violences et n'aurait pas agi alors qu'il était ministre de l'Education nationale au moment des faits et président du Conseil général des Pyrénées-Atlantique.
>> Notre article ici - Ce qui attend François Bayrou devant la Commission d'enquête
Cette audition est l'occasion pour le Premier ministre de répondre à ces accusations de mensonge
Un duo improbable. A la tête de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur Bétharram, on retrouve deux députés que tout oppose.
Notre article ici - Paul Vannier-Violette Spillebout, le binôme LFI-macroniste improbable qui auditionne Bayrou
Paul Vannier de La France insoumise et Violette Spillebout d'Ensemble pour la République, le parti d'Emmanuel Macron, sont les deux élus rapporteurs de la commission d'enquête parlementaire chargés d'auditionner le Premier ministre François Bayrou.
Les victimes de violences physiques et sexuelles au sein du lycée Bétharram attendent beaucoup de l'audition de François Bayrou.
>> Notre article ici - Bayrou "a sa responsabilité": ce qu'attendent les victimes de l'audition du Premier ministre
Pour certaines, le Premier ministre a sa responsabilité dans l'affaire.
Bonjour et bienvenue dans ce live consacré à l'audition de François Bayrou devant la Commission d'enquête sur Bétharram.
Le Premier ministre est attendu à 17h à l'Assemblée nationale pour s'expliquer sur ce qu'il savait ou non de cette affaire de violences sexuelles et physiques sur des élèves de ce lycée agricole des Pyrénées-Atlantique.
RMC